Le résumé
La France dispose d'atouts maritimes exceptionnels, en particulier le deuxième domaine maritime mondial, après les État-Unis, et une position stratégique au seuil de l'Europe, premier marché mondial. Mais nos ports maritimes connaissent un lent et constant déclin, notamment pour le trafic de conteneurs, où ils sont largement distancés par Rotterdam, Anvers, Hambourg, côté nord, et même Algésiras ou Valence, coté sud.
Pourquoi un tel déclin ? Quel bilan tirer de la loi portant réforme portuaire du 4 juillet 2008 ? Quels enseignements retenir du succès des ports étrangers ? Comment relancer l'activité de nos ports ?
C'est pour répondre à ces questions que la commission de l'économie, du développement durable et de l'aménagement du territoire du Sénat a constitué un groupe de travail représentant l'ensemble des sensibilités politiques, et présidé par M. Charles Revet. Au terme d'une analyse lucide, le groupe de travail avance quinze propositions allant de la décentralisation des grands ports maritimes à l'élaboration d'une véritable stratégie nationale de coordination portuaire, en passant par l'amélioration de la desserte de l'arrière-pays des ports. A la clef, des milliers d'emplois seront créés.
L'heure est donc venue de passer de la « réforme à la relance » de nos ports pour que notre pays renoue avec sa tradition de grande nation maritime.